Confineor, faire avec ce qui nous reste
Marc Chopy
31/10/20 > 16/04/21
❝ La matérialisation de l’exposition confineor est construite et se lit à partir d’un ensemble de cercles, ou d’ovales, plus ou moins concentriques au poteau qui porte la poutre maitresse de l’étage et situé presque au centre de la salle.
L’exposition en quelque sorte s’investit par la marche, le souffle, le regard rivé au sol comme en un état de pensée lorsqu’on se promène en suivant le rythme de ses pas qui perçoivent la texture des lieux qu’on traverse et en se laissant guider, garde libre l’esprit. Spectateur, on peut donc appliquer ce tournoiement, presque rituel, jusqu’à élever insensiblement son regard à l’horizon des murs.
C’est en cela que l’intérieur du basculeur est une sorte d’extérieur rêvé. Sans doute reproduisant, la manière dont le temps de confinement pourrait l’illustrer par “tourner en rond“, comme autrefois les prisonniers en réclusion le faisaient lors de leur promenade quotidienne !
L’exposition est un monde métaphorique où des sculptures ont pris beaucoup de la matière de la réalité environnante, dans une densité de l’espace contracté, en amalgamant toute l’énergie possible de la couleur, mais aussi ma mémoire filtrée de l’histoire de la peinture telle que je l’ai absorbée, éprouvée, aimée, phantasmée et pratiquée pour produire une sorte d’état
de jubilation, d’imprévisibilité et d’impermanence. Presque dans une auto-dérision de l’artiste pris dans un double enfermement. ❞
Marc Chopy, 2020.